Sorties de réserve

Découvrez chaque mois une œuvre sortie des réserves muséales pour une présentation dans le hall du Musée Sainte-Croix. Une opportunité de découvrir des « trésors méconnus ».

Bijoux et coiffes poitevins

Jusque fin avril 2024

De nombreux objets conservés au musée Sainte-Croix témoignent de la mode vestimentaire féminine poitevine.
Au 19^e siècle, l’industrialisation permet la fabrication d’une plus grande variété de tissus à l’échelle locale. Parallèlement, le niveau de vie du monde rural s’améliore et l’accès aux produits textiles et aux bijoux est facilité.
Signes d’appartenance à un territoire et à un statut social, la coiffe et la bijouterie féminines se développent et se diversifient pour atteindre dans les campagnes au début du 20^e siècle, une grande diversité.  
Élément de parure à part entière, la coiffe répond à la fois au code religieux imposant à la femme de se voiler les cheveux et au besoin de protection climatique. Acquise et agrémentée selon les évènements et les moyens financiers de la famille, elle disparaît complètement au milieu du siècle dernier, au profit de la mode citadine des chapeaux.
Les bijoux régionaux sont généralement fabriqués en argent et localement. Utilitaires et/ou liés aux rituels de passage, ils sont achetés le plus souvent après les foires qui ont lieu en ville et accompagnent parfois la propriétaire jusque dans sa sépulture.

De l'ombre à la lumière

13 siècles d'archéologie dévoilés

À partir du 1^er décembre 2023

En 2023, le Musée Sainte-Croix renouvelle et agrandit ses espaces consacrés au Moyen Âge et au début des Temps modernes. Du 5^e au 17^e siècle, treize siècles de production artisanale et artistique sont ainsi mis à l’honneur.

Aux origines de l’abbaye Sainte-Croix
Le Musée Sainte-Croix s’appuie partiellement sur les vestiges modernes (16^e-17^e siècle) de l’abbaye éponyme. Fondée au milieu du 6^e siècle par la reine Radegonde, l’abbaye primitive se situait plus à l’est, en direction du Clain. Des fouilles archéologiques réalisées en 2005 sur le site des Hospitalières ont permis de mettre en évidence les murs de clos de cette fondation religieuse. Elles ont également livré les restes d’une nécropole du haut Moyen Âge (5^e-6^e siècle) et les sépultures modernes des moniales de Sainte-Croix (16^e-17^e siècle).

Un mur de lumière
Les collections des Musées de Poitiers renferment un ensemble de vitraux des époques médiévale et moderne. Largement méconnu, ce corpus, qui mêle sujets religieux et profanes, intègre l’une des rares représentations figurées de la reine Aliénor : la main de la donatrice royale apparaissant au bas du grand vitrail de la Crucifixion de la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Poitiers (12^e siècle).

Fragment de vitrail. Femme. 13^e siècle. Eglise Sainte-Radegonde, Poitiers. 

Objets de la vie quotidienne
Le parcours fait la part belle aux objets du quotidien. Vaisselle de service et de consommation, accessoires de la sphère domestique (lampes, clés...), éléments de parure et pions de jeu s’exposent comme autant de témoignages de la vie courante des femmes et des hommes du Moyen Âge et du début de l’époque moderne en milieu urbain.

Hommes en armes
Des pièces exceptionnelles, tels les monumentaux gisants des seigneurs de La Millière (13^e siècle) et des casques de la fin du 16^e siècle, permettent d’évoquer l’ordre seigneurial et l’armement.

Poitiers gothique
Un nouvel espace est réservé aux restes sculptés d’époque gothique, de pierre ou de bois, provenant d’édifices civils et religieux, toujours visibles ou disparus de la ville de Poitiers (Notre-Dame-la-Grande, Cathédrale Saint-Pierre, église des Cordeliers...).

Tête masculine. Rue Saint-Pierre-le-Puellier, Poitiers (Vienne). 14^e-15e siècle.